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FOCUS sur un jeune artiste prometteur – Primaël MONTGAUZI

par | 3 Déc 2022 | Divers | 0 commentaires

Je vous propose un focus sur un jeune interprète et compositeur français. Il s’appelle Primaël…
Je l’ai rencontré il y a quelques années au Liban lorsque j’y travaillais. Après s’être marié à une jeune libanaise du Nord Liban (région de Zgharta), il est revenu en France. Il continue à proposer sa musique, ses textes et sa joie de faire exister ces langues du Sud : l’Occitan et le Catalan.
Il n’hésite pas à traverser les Pyrénées (Catalogne, Pays Valencien…) pour se produire en concert et porter notre Terre !!! Vous ne le retrouverez pas dans les émissions de grande écoute en prime time mais dans des lieux plus personnels, intimes, porteurs des textes et des mots qui accompagnent la vie simple des gens. C’est un jeune chanteur engagé au cœur d’une terre méridionale. Sa guitare est sa meilleure des compagnes lorsqu’il est en concert, et son public son plus grand soutien. Il a bien voulu répondre à quelques questions…

1/ Primaël, d’où tu viens ?

Je suis né et ai grandi dans la petite ville d’Auch, en Gascogne, d’une famille à moitié gasconne du côté de mon père, et bretonne du côté de ma mère.

2/ La musique quand est-elle entrée dans ta vie ?

J’ai commencé très tôt la musique. À l’âge de cinq ans, je prenais mes premiers cours de piano, et depuis je n’ai jamais arrêté de jouer. J’ai appris la guitare à l’adolescence dans un centre flamenco d’Auch, et puis je me suis aussi intéressé à l’accordéon chromatique quand j’étais étudiant à Toulouse. Je peux dire que la musique m’a toujours environné. Mes parents comme mes tantes étaient tous musiciens. À la fin de chaque repas familial, nous sortions les guitares, les mandolines ou le piano et nous chantions ensemble les chansons classiques françaises. J’ai grandi avec des airs de Brassens, Moustaki, Leforestier, Duteil dans les oreilles. Et puis les chants religieux aussi, car ma grand-mère dirigeait la chorale de la petite église de notre quartier. Elle a rapidement fait appel à moi pour accompagner au piano les dimanches !

3/ Qu’est-ce que tu veux dire à travers elle ?

À travers mes chansons, je cherche à transmettre des émotions positives, rassembleuses mais aussi à militer. Je crois que nous, les artistes, avons une responsabilité actuelle vis-à-vis de la société, à savoir : créer un autre imaginaire désirable, à l’opposé du piège de l’imaginaire capitaliste.

Je me définis souvent comme un « artisan-chanteur » et j’aime l’idée de faire des chansons artisanales, des compositions en bois brut de guitare ! C’est aussi une façon de militer contre l’industrie et la société de consommation qui a envahi et perverti, il me semble, jusqu’à l’art.

4/ Quels sont tes thèmes de prédilection ?

Je chante et compose principalement en Gascon, un des dialectes de l’Occitan. Mais aussi en Français et un peu en Catalan et en Espagnol. Je défends donc naturellement dans mes chansons la diversité culturelle et linguistique, et à travers elle, le droit des minorités persécutées quelles qu’elles soient. Je milite aussi pour la rencontre entre les humains et les cultures dans le respect et l’ouverture aux différences. Et dans la fête !

5/ Quelle est ton actualité musicale ?

Je suis engagé dans plusieurs projets musicaux. Je mène une carrière d’auteur-compositeur-interprète en occitan, projet pour lequel je viens de participer aux fameuses Rencontres d’Astaffort, sélectionné par Francis Cabrel et son équipe. Ces rencontres ont été l’occasion de créer un spectacle avec neuf autres artistes d’autres langues minoritaires de France, et qui devrait tourner à partir de l’été 2023. Je vais aussi régulièrement chanter en Catalogne.

Par ailleurs, j’ai un duo arabo-occitan, Noubalòtcha, avec le musicien franco-tunisien Chokri Trabelsi dans lequel nous mélangeons l’occitan et l’arabe dans des compositions à quatre mains.

De plus, j’entame, avec le chanteur basque Pantxix Bidart, rencontré à Astaffort, l’écriture d’un spectacle basco-gascon (vascon!) autour de proverbes et de légendes communes.

Enfin, je me lance depuis cette année dans la chanson française sous un autre hétéronyme (façon Pessoa), Primo Gaouzi, et pour lequel je commence à enregistrer et à donner des concerts piano-voix.

6/ Comment vois-tu les dix ans à venir ?

Personnellement, je me vois toujours poursuivre ces projets, en espérant les faire grandir tous et toujours plus.

Pour la société, je suis mêlé de craintes et d’espérances. Craintes de ce qui nous attend et des résistances qu’il va falloir nous mettre en place pour lutter contre la folie destructrice du capitalisme. Espérances car je vois justement des îlots de résistance se former un peu partout, ici comme dans les pays que je connais bien (Liban et Espagne notamment) et je me rends compte que les mentalités se forgent et que les gens sont prêts à s’engager chaque jour un peu plus.

Merci, Primaël, et bonne route !!! Nous te souhaitons le meilleur…

(Pour aller plus loin: https://primaelmontgauzi.com/)

https://www.youtube.com/@primaelmontgauzi7991

 

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