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ISRAËL, un pays déchiré entre deux choix de société

Les mêmes faits produisent les mêmes effets dévastateurs en Israël, au Liban, en Turquie, en Russie, en Egypte, en Algérie… ; et dans la France des Droits de l’Homme !

Depuis de très longues semaines l’Etat d’Israël voit une partie de sa population descendre dans la rue pour demander le respect de la Démocratie, le droit à la citoyenneté, au droit d’exister, à la justice, au dialogue… Les dernières élections ont placé une nouvelle coalition la plus extrême de toute l’Histoire d’Israël. Benjamin Netanyahou est de plus en plus lié et prisonnier de ses alliances. Israël s’est droitière au point que toutes les strates de la population manifeste contre ses gouvernants : soldats réservistes, anciens Procureurs, anciens militaires, avocats, juifs ou arabes, des gays, des jeunes, des hommes te des femmes, des intellectuels.

Dans une récente interview, le 21 mars dernier Anne Sinclair dans s’exprimait dans l’émission de Bernard Abouaf sur Radio Shalom : « L’état de Droit est menacé en Israël. Quand un ministre dit qu’un peuple n’a pas le droit à l’existence, je suis choquée en tant que juive (…) je souhaite de toutes mes forces qu’on aille vers un compromis en Israël ». La venue en France de Monsieur Smotrich a relancé la polémique. Dans le même temps, des membres de ce gouvernement attise le mécontentement et favorise les violences ; et nous le savons combien celle-ci appelle en retour à la violence. La population palestinienne, et principalement, les jeunes sont exaspérés. Cette crise au cœur de la population arabe entraîne encore plus de radicalité, d’incompréhension, de la violence et du terrorisme. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a rejeté une proposition de compromis du Président Isaac Herzog qui visait à résoudre l’impasse dans laquelle se trouve le pays (cf. https://www.youtube.com/watch?v=dK7Eb-0O5is). Le Président de l’Etat hébreu, au-delà même de ses prérogatives, s’est prononcé pour un changement radical de politique, mais la fermeté et l’orgueil du Premier ministre n’ont pas permis de sortir de cette crise. Crise politique en interne et crise politique attachée à la situation de l’impasse du dialogue israélo-palestinien. Les seuls « Accords d’Abraham » ne sont pas la réponse à toute chose.

On retrouve d’une certaine façon le même déterminisme, la même volonté politique autocratique suffisante et méprisante chez le Président de la République ; Emmanuel Macron. Le nombre des manifestants de plus en plus nombreux ne les fait pas bouger d’un seul pouce. Jusqu’où ces hommes inflexibles iront-ils en n’écoutant pas leur peuple, et en restant – par orgueil – droits dans leurs bottes ?!? On ne peut pas toujours nier la réalité sociale, démocratique et populaire. On ne peut pas toujours nier la réalité de la contestation politique et sociale. Les transversalités sont légitimement à prendre en compte ; et les Corps constitués aussi.

Les mêmes faits produisent les mêmes effets dévastateurs en Israël, au Liban, en Turquie, en Russie, en Egypte, en Algérie… ; et dans la France des Droits de l’Homme ! L’autocratisme, l’autoritarisme, le passage en force, la surdité, la stratégie provocatrice et les paroles méprisantes poussent toujours vers la radicalité de ceux qui s’opposent ; et parfois cette manière de faire de la politique tend à la dictature et/ou à l’émergence politique de groupes extrémistes. Est-ce bien ce que nous voulons ? Est-ce bien ce que l’Etat d’Israël souhaite ? Benjamin Netanyahou que veut-il exactement ? Que cherche-t-il ?  Revenir sur les lois fondamentales et la Constitution non-écrite du pays ? Que peut-il faire avec ses alliés ? Est-il définitivement prisonniers des ultras et des religieux ? Y-aura-t-il des droits liberticides, des politiques antiféministes, des lois attentatoires aux libertés fondamentales ; et une négation de la réalité arabe dans l’Etat d’Israël et en Cisjordanie ?

Ces hommes politiques d’où qu’ils viennent auraient-ils oublié qu’ils ont été élus pour rendre un service aux populations et pour être à leur service ? La France est aujourd’hui mal placée pour aller faire la police et parler des Droits de l’Homme en Chine, en Afrique, au Maghreb, au Liban et au Proche-Orient quand elle se comporte de la sorte ! Il en va de même aujourd’hui pour l’Etat d’Israël.

Nous soutiendrons le Président Isaac Herzog, qui vient de souhaiter un « Bon Ramadan » au Président Abbas ; et de tous ceux qui en Israël veulent changer l’offre politique. Ni la foule, ni l’autoritarisme, ni la violence ne peuvent décider du destin d’un pays ; seule la force du Peuple est légitime. Revenons au Droit à tout le Droit, et rien qu’au Droit !!!

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